Séjour randos en Quercy-PérigordDu 3 au 10 juin 2017
Il était une fois Terrou… ou l’histoire extraordinaire du jour où des Pascréniens ont investinotre village. Voir la vidéo > Nous, les anciens du village, on en parle encore avec mélancolie ! Les plus jeunes, avides de savoir, nous écoutent avec émerveillement. Alors les mots deviennent des images, des couleurs, des sons, des odeurs, des paysages... C’est l’histoire extraordinaire d'un groupe de randonneurs qui n’avait jamais froid aux yeux, qui était toujours prêt pour l’aventure et toutes les découvertes. « Mais qui étaient-ils ? », demandent encore les étrangers de passage ? On les appelle les « Pascréniens », répondent ceux qui les ont côtoyés. C’était des marcheurs, enchantés de découvrir le Quercy, notre belle province reculée, située quelque part en Occitanie, et Terrou -- le T.rou disent les mauvaises langues --, un bout d’une terre vallonnée et herbeuse, non loin de la bien nommée La Bave, qui, telle une rivière d’eau pure, prend sa source à trois lieues d’ici. Tous s’en souviennent au bourg : ils sont arrivés un 3 juin au soir (c’était en 2017), sous une pluie battante. « Il fallait les voir, disent les vieillards, prenant d’assaut le village, investissant comme une horde de joyeux lurons l’école, la boulangerie, la cordonnerie, la grange, et même le presbytère ! ». Notre Terrou assiégé !... Aussitôt arrivés, aussitôt repartis. Dès le lendemain matin, ils disparaissaient dans les forêts ou les canyons environnants, voraces de paysages et de panoramas, marchant le long des chemins et des défilés, plongeant goulûment dans les gouffres et les méandres. Il fallait les entendre, le midi, lorsqu’ils découvraient, ébahis, affamés, que le pique-nique leur était servi comme au restaurant, sur de vraies tables avec de vraies chaises, soignés comme des princes en partie de campagne, réjouis d’une situation bien inédite. Et dans la soirée, ah ! les soirées …. Il fallait les voir, fatigués, parfois éreintés, mais qu’un peu de vin de noix suffisait à requinquer, quand celui-ci ne leur montait pas à la tête. Si si !... Et alors certains refaisaient le monde, ou parlaient lyriquement du beau pays, du merveilleux terroir, pendant que d’autres, plus sportifs que jamais, jouaient à la pétanque jusqu’au bout de la nuit… Un soir, l’animation a été à son comble. Notre village n’avait jamais connu telle ardeur dans l’hilarité. C’était un jour d’élection, quand le curé du village, notre bon père avec sa barbiche de vieux loup de mer, était venu nous faire la messe accompagné de sa « bonne », mademoiselle Délurée, quand notre infirmière, notre Lolita de Terrou que le monde entier nous envie, nous avait démontré sur un cobaye que les nouvelles couches culottes sont parfaites pour ceux de nos aînés qui ont des petites fuites, quand notre ancien maire, en quelques paroles et gestes primitifs, l’oeil toujours aussi évasif et la crinière en bataille, avait tenté sans succès de se faire réélire, quand notre fermière, appuyée sur son vieux panier, parlait plus de ses canards que de son candidat de mari. Ah quelle soirée !... Une kermesse de bonheur !... Un jour, ils sont repartis, alors que le soleil donnait à plein. Mais nous savons que le génie bienveillant des Pascréniens veille toujours sur notre beau Terrou… Jean-Marc A. -> Consultez le calendrier des séjours |